Quand je pense à la surconsommation, je pense à la dimension
quantitative : et du nombre de choses consommées, et de la consommation
d’une seule chose. Tout, beaucoup, en gros.
Certaines personnes sont de vraies fourmis, dégagent un réel
plaisir à économiser, à passer des journées sans dépenser 1€, et je les
comprend. Une grande satisfaction peut en être tirée. Mais une autre catégorie
de personnes jouit bien plus du contraire. L’argent leur brûle les doigts, il
faut le dépenser et toujours avoir quelque chose à consommer (à court ou long
terme).
Je me permet d’en parler car c’est mon cas et, sans vouloir
faire de la psychologie à deux balles, il y a sûrement moult explications à
cette folie des grandeurs qui pèse lourd sur mon découvert.
Impossible d’économiser, impossible de rentrer dans une
boutique sans rien acheter, impossible de ne prendre qu’un seul verre au bar,
impossible de ne pas prendre de dessert-même-si-j’ai-plus-faim… Bref, la
consommation, c’est la vie. Consommer, par définition (pensez au feu), c’est
détruire, disparaître. Alors consomme-t-on pour détruire notre vie par
procuration ? Ou par peur de ne plus exister ?
D’ailleurs, l’expression « l’argent nous brûle les
doigts » doit avoir un rapport avec cette combustion de biens. Peut-être
avons-nous peur de l’argent (qui brûle vraiment, qui sait ?) et voulons le
transformer en consommable et donc littéralement le dilapider ? Non, je ne
pense pas avoir peur de l’argent, sinon, une fois, dépensé, je n’en voudrais
plus, or c’est loin d’être le cas.
La plupart des gens qui souffrent de surconsommation (j’ai
maintenant décidé que c’était une maladie) consomme particulièrement des biens
éphémères, qui se consomment en une seule fois (des cigarettes, des bonbons,
des boissons…), sûrement pour pouvoir acheter plus.
Les personnes fourmis achèteront plus couramment des biens
durables, voire rentables. Forcément, elles, elles ont pu économiser !
Le merchandising a bien entendu cerné le potentiel
surconsumériste de beaucoup d’entres nous, c’est pourquoi les objets de petite
valeur se trouvent à côté des caisses, on appelle ça l’achat d’impulsion. Le
besoin n’existait pas mais la vue de l’objet en question le crée. Ce n’est pas
cher, petit, joli et puis j’en ai déjà pour 50€ de courses alors 2€ de plus…
C’est comme ça que je suis devenue accro aux tic-tac alors que je pensai ne pas
aimer ça. En plus de m’inventer des besoins, je m’invente carrément des goûts.
Effrayant.
Je vais volontairement éviter le paragraphe sur la société
de consommation, nous sommes tous au courant. Je me sens souvent comme une
société de consommation à moi toute seule d’ailleurs. J’en suis totalement
consciente et j’accepte complètement de parfois me faire avoir par un packaging
et/ou une impulsion. Je trouve ça même agréable, de consommer pour consommer.
Je pousse le vice encore plus loin en avouant que je suis
incapable de jeter (même des flyers ou des étiquettes de vêtements découpées
parce qu’elles grattaient), imaginez donc l’état de mon habitat : une
surconsumériste incapable de jeter, il faut peut être que je consulte. Être ou
avoir, je choisis avoir. Que c’est triste. Bon en attendant, je paye ma tournée !
Le meilleur remède aux choix difficiles : ne pas choisir |
Et bien, tu n'es pas seule!
RépondreSupprimerJe croyais qu'il n'y avait que moi qui gardais les Flyers (même de soirées où je ne suis pas allé)
Chroniquement votre, Gomar.