lundi 1 juillet 2013

Je vais bien et je ne m'en fais pas


Quand j’étais ado et que mes copines se plaignaient de leurs grosses fesses ou de leurs boutons, je restais penaude face à leur question « Et toi ?  Qu’est ce que t’aimes pas chez toi ? ».
Je me sentais obligée d’inventer un complexe, de peur de passer pour prétentieuse ou anormale. Est ce que se sentir bien est si mal vu que ça ? Oui je crois. Si l’on en croit la publicité (surtout celle qui cible les femmes), on devrait vouloir se débarrasser de sa cellulite, de ses rougeurs dans le cou, de ses cernes sous le menton, de ses poches sous les bras, du vrai chocolat, du stress de son travail de merde… Bref. Rien ne va plus, et si tout va bien, est ce que ça va ?

Je ne veux pas me fâcher avec mes lectrices mais moi, je ne grossis pas. Et je pense que c’est parce que je ne fais justement pas de régime. Je pense que ce qui fait grossir, c’est la culpabilité. Et comme tout est lié (vous vous souvenez ?), si le cerveau est épanoui et non frustré, le corps l’est aussi. Bon après, je ne nie pas le côté héréditaire de certaines grosses masses qui ne peuvent rien y faire… Désolée ! Mais si vous acceptez votre masse, vous paraissez toujours attirante. Car qui s’aime sait être aimé.
Je vais épargner le paragraphe de « c’est les médias qui conditionnent l’image idéale de la femme blablablabla ». Je tenais tout de même à dire que je l’épargnais pour le placer, sinon ça paraîtrait analytiquement incomplet.

Depuis l’épisode adolescence, je m’étais donc inventé un ou deux complexes. Je les ai si bien intégrés qu’aujourd’hui, je ne me souvenais pas qu’ils étaient faux. « Comment ça t’aimes pas tes pieds ? » « Ah si en fait je les aime, non j’avais oublié que c’était pas vrai ».
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas avoir peur d’aller bien. Réfléchissez deux secondes, je suis sûre que tout va bien, dans l’absolu. Mais il faut bien avoir quelque chose à dire à l’apéro une fois que c’est votre tour de vous plaindre, je l’entends bien. Ça tombe comme un pavé dans la soupe le « non, moi tout va bien (sourire) » è blasage copines. La dépression est à la mode, mais attention, on dirait qu’il va arrêter de faire moche dans le ciel, il va falloir trouver une autre raison scientifique à la dépression, ou alors c’est le moment de dire que tout va bien !

C'est ici que la paix niche !



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