Infidélité et aveu : l'enquête

Bien, mes amis, les chiffres sont inquiétants. Je lâche la première bombe, comme ça là tout de suite pour vous mettre dans le bain : 58,9 % des cocus ne sont pas au courant qu'ils le sont.

Voilà, ça, c’est fait. Rentrons maintenant un peu plus dans le détail. La motivation de cette enquête était de savoir si les femmes étaient vraiment des menteuses, si les hommes étaient vraiment des mauvais menteurs, quel genre était le plus fidèle et qui a le plus de couilles pour avouer ses infidélités, en gros.

Petite méthodologie :

J’ai réalisé un sondage sur la plateforme Survey Monkey, que je déconseille fortement. Je l’ai ensuite diffusé sur Facebook, publiquement, notamment sur le groupe Cinq You, très actif sur ce type de requêtes. Les questions étaient les suivantes :

-       Avez-vous déjà été infidèle ?

-       Si oui, l’avez-vous avoué ? Oui/Non, mais j’ai admis quand il ou elle l’a découvert/Non, il ou elle l’a découvert mais j’ai nié/Non, il ou elle ne l’a jamais su/Ça dépend, c’est arrivé plusieurs fois.

-       Si c’est arrivé plusieurs fois, veuillez faire une moyenne des différentes situations. Mêmes réponses que pour la question précédente.

-       Les classiques ASV + en option, l’orientation sexuelle.

J’ai choisi de ne pas tenir compte de l’orientation sexuelle pour deux raisons : la part d’homosexuels et de bisexuels était beaucoup trop faible par rapport à celle des hétérosexuels, cela n’aurait pas été représentatif. Deuxièmement, je n’avais pas envie d’enfoncer des portes que l’on croit ouvertes. 

NB Dans un souci de littérarisation de ces résultats, j’ai hétéro-centré les phrases, ne vous sentez pas lésés svp mais vous êtes trop minoritaires à avoir répondu, c’est pas ma faute !

Je n’ai pas non plus tenu compte des villes étant donné que la majorité des répondants venait de Paris.

J’ai recueilli les réponses de 362 personnes. 68,7 % sont des femmes et donc 31,3 %, des hommes. Certes, ce n’est pas équitable mais les deux chiffres dépassant la centaine, il y a de quoi extraire des tendances.

J’ai dégagé 3 groupes d’âges : 18/24 ; 25/34 et 35/50 ans, sachant que chez les filles, les 18/24 ans sont majoritairement représentées alors que chez les hommes, ce sont les 25/34, à peu de choses près.

Voilà, tout est clair et limpide, passons aux résultats.

La première chose que je voulais savoir, c’est donc qui, des femmes ou des hommes, est le plus fidèle ?

47,3 % des femmes interrogées ont toujours été fidèles. C’est moins de la moitié effectivement mais, et LÀ, vous pouvez dire « seulement ! », 30,9 % d’hommes fidèles. Si vous voulez, on peut retourner ce dernier chiffre, ce qui donne 69,1 % d’hommes coureurs de jupons et donc 69,1 % de cocues.

C’est peut-être le moment où j’annonce que 74 % des personnes (tous genres) ayant été infidèles l’ont été plusieurs fois, alors exit le « mais ce n’est arrivé qu’une seule fois, je te le promets ! »…

NB Au vu de ce chiffre, j’ai pris la liberté par la suite d’affirmer que les personnes SONT infidèles, plutôt que de préciser « enfin 26 % l’ont été une seule fois », la phrase est plus choc, plus clac, plus « merde ! ». Ok ?

Voyons ensuite par âge. Mais, en toute logique, les personnes plus âgées ont eu plus d’occasions d’être infidèles, les chiffres sont donc de plus en plus inquiétants chez les plus vieux. Enfin, ça veut quand même dire que l’homme (au sens humain) ne se bonifie pas avec l’âge !

Chez les 18/24 ans, le jeune homme est sage et bon, 51,1 % n’a jamais trompé sa partenaire. C’est peu, ok, mais c’est quand même plus de la moitié. Car leurs douces partenaires, elles, ne sont que 48,7 %. Parmi ces chères et innocentes créatures, seulement 30 % ont avoué, rajoutons à cela les 13,75 % qui ont admis devant le fait accompli, ce qui donne ceci : 56,25 % des hommes cocus de 18/24 ans ne le savent pas.

Les jeunes mâles sont légèrement plus honnêtes avec 38 % d’aveux (et 9,5 % de « j’ai admis ») mais bon, au final, 52,5 % des femmes cocues de 18/24 ans ne le savent pas.

Ce qui est amusant, c’est d’imaginer le nombre d’embrouilles qui a eu lieu après ces quelques aveux et de repérer dans la catégorie d’âge au-dessus ceux qui ont compris la leçon. Cette fameuse leçon de ma grand-mère : « se taire n’est pas mentir » !

Chez les 25/34 ans donc, 65,9 % des femmes cocues ne sont pas au courant. Les autres peuvent se réjouir des 21,9 % d’aveux spontanés (le reste a admis). MAIS, encore plus terrifiant, uniquement 11,9 % des nanas volages (c’est dur de pas se répéter) l’ont avoué à leur compagnon, ce qui fait, sans compter l’unique personne ayant admis devant le fait accompli (enfin si, en la comptant) : 85,7 % des hommes trompés ayant une petite amie de 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33 ou 34 ans (vous vous reconnaissez hein ? Hein ??) ne le savent pas !

C’est assez dramatique oui.

Mais chacun son tour, je reviens en arrière, car, pour ceux qui suivent, je n’ai pas encore révélé le pourcentage d’infidèles dans cette classe d’âge :

51,8 % des femmes de 25/34 ans sont infidèles.

77,4 % des hommes de 25/34 ans sont infidèles.

Alors que peut-on dire si on compare les deux tranches d’âges ? Je tente une théorie : les hommes sont tout mignons au début de leur vie sentimentale, puis ils se font tromper, piétiner et prendre pour des cons, du coup, ils se lâchent par la suite. Du côté des femmes, elles ont mal vécu la rébellion de leur conjoint, souvent doublée d’une rupture, alors elles se sont dit « plus jamais ! », enfin, « plus jamais je le dis ! ». Tout simplement.

Du côté des « seniors » (haha, non je plaisante), le nombre de répondants est très bas alors je mets un gros bémol sur la fiabilité des chiffres, qui sont tout de même cohérents puisque :

94,2 % des hommes de 35/50 ans sont infidèles (ou l’ont déjà été une fois, allez je le précise une fois) contre 75 % chez les femmes du même âge.

En ce qui concerne les aveux, 44,4 % des femmes volages l’ont avoué directement, on sent la sagesse qui revient après une période mesquine. Chez les hommes, ce sont 50 % qui ont été honnêtes, bravo mes (quelques) messieurs, c’est le plus gros chiffre d’honnêteté de tout le sondage.

Conclusion ? Bah, on est tous des connards.

"De cela on ne parle point" - Comptoir Général

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