mardi 22 octobre 2013

Tulipes et techno – Vol. 2

Début des aventures ici.


Après avoir frôlé l’orgasme en entendant Crispy Bacon pour la première fois de ma vie en club au Trouw, j’étais perplexe quant à l’additionnel plaisir qui m’attendait aux deux soirées d’après. 

"I'm proud of it"


J’avais donc déjà appris comment danser le hollandais. Ça ressemble un peu à l’allemand mais avec du look en plus. C’est à dire que le protagoniste danseur effectue des mouvements méthodiques, usant de tous ses bras et de toutes ses jambes, de façon très ordonnée, sur place, rappelant une sorte de Culbuto, mais en carré (Culbuto c’est dans Oui-Oui). Voilà pour la base.


La soirée du vendredi (dois-je vraiment raconter mes journées ?) prenait place au Melkweg (Voie Lactée), au sud de la ville. Nous nous rendrons compte par la suite que ce n’est pas le meilleur endroit, en termes de population et d’esprit mais tant pis.


Le line-up, lui, avait de l’esprit. Dave Clarke, Kenny Larkin, Agoria et compagnie. Agoria, mouais, je n’en parle pas, je n’étais pas venue pour lui de toutes façons. Moi, je voulais écouter papa Dave, prendre ma dose de vraie techno et rentrer me coucher avec des acouphènes. Seulement, j’ai été quelque peu déçue par le vieux. Laisse moi te dire, Dave, tu te reposes GRAVE sur tes lauriers, et ces derniers (les lauriers), en plus, ils sont abîmés par la dose de beaufs qui vient te voir ! Ah on y revient à ce « people make the party » ben oui ! Beaufs Hollandais en plus, m’voyez.

Ce que j'aurais voulu entendre

Après une demi-heure de danse timide et languissante dans la salle principale (gigantesque), Dave ne m’avait toujours pas servie, je suis donc descendue voir Kenny qui jouait en même temps.
Joie, bonheur, enchaînement de tracks pas très inattendues mais délicieuses. Piste fluide, bras dansants, sourires partagés, Kenny concentré, très bonne ambiance. Use Me Again et Future, malgré leurs écoutes à répétition, font toujours du bien par où elles passent. Après avoir failli devenir lesbienne et cru reconnaître Michelle Rodriguez, je m’échappe au fumoir. C’est un sacré délire ce fumoir. On se croirait dans l’univers du chat d’Alice au Pays des Merveilles. Tout est rayé noir et blanc, il y a des cylindres au milieu de la salle, le plafond est très haut et il y a beaucoup de lumière. Papotages effectués, je me rends ensuite compte que la sécurité n’est pas trop chiante sur la fumette hors fumoir. Je n’y remettrai donc plus les pieds.

Pour clore la soirée, nous revenons dans la salle principale, montons derrière la régie lumière et admirons cette fête géante, surplombée de néons lasers multicolores qui semblent nous transpercer. Le set est joué par Mr Jones, que je ne connaissais pas, c’est si bien que nous descendons prendre une dernière dose de basses. Pourquoi les fêtes sont-elles toujours mieux à la fin ? (Est-ce parce que c’est vraiment la fin que c’est mieux ?).
Enfin, les lumières se rallument, les Hollandais ne rigolent pas trop avec les horaires de fermeture, nous rentrons, penauds, nous reposer dans notre appart avec vue sur lac, nous y admirons d’ailleurs un magnifique lever de soleil embrumé.


Un réveil pluvieux après, c’est déjà l’heure de l’apéro. Le dernier. C’est passé vite…
Pour ce samedi, nous avons acheté des places pour la soirée Dekmantel au MC Theater avec Nina Kraviz, Bicep, Moodyman et Space Dimension Controller, entre autres bien sûr.
L’endroit est agréable, une grande cour avec des tables de pique-nique nous accueille. Il y a des casiers à clés, qui remplacent les habituels vestiaires bondés. C’est bien pratique, on peut mettre les affaires de tout le groupe au même endroit, et ce serait encore plus économique si on ne devait pas payer 2 euros à chaque fois qu’on veut l’ouvrir…

Très peuplé, le club s’étend sur 3 espaces distincts, bien séparés les uns des autres, si bien qu’on en a loupé un et qu’on devait marcher 1 km à travers des couloirs grillagés pour aller de A à B. Il y a une cafétéria aussi, au milieu de tout ça. À vrai dire, cet endroit me fait un peu penser à une immense auberge de jeunesse, pourquoi pas !


Dans le North Sea Jazz Club (la petite salle), c’est Moodyman aux platines. Fidèle à lui-même, il ferait danser n’importe quel timide ou décoordonné. C’est d’ailleurs le cas, population très éclectique, bonne humeur commune et lourde chaleur.
La piste, bondée et excitée, nous expulse finalement progressivement vers la caféteria où une longue série de Gin Tonics va commencer. Nos jambes, qu'on pensait meurtries et faibles, nous portent vers la grande scène où Nina a déjà commencé à minauder derrière ses vinyls.
Après avoir joué de la house en début de soirée, elle s'attèle maintenant à un set très techno, comme je n'avais jamais entendu de sa part. Ça fonctionne vraiment bien, même quand on ferme les yeux. Ce n'est pas tâche aisée pour tout le monde en revanche, de fermer les yeux. Un ami de genre mâle qui m'accompagne a la mâchoire qui tombe par terre devant les déhanchés de cheveux qu'opère sexyNina. Je la ramasse, en ayant également besoin, et me rapproche des enceintes.


Ce petit bout de femme russe est très doué, elle enflamme la piste et les coeurs, tourbillonnant, virevoltant, miaulant, couinant et oeil-clignant. Si bien que je ne fais même plus attention à ma position "dans le passage" actuelle. Je fais le culbuto et puis c'est tout.

Le "Don't you want it" qui passe bien + les enceintes que mon pomme phone ne supporte pas... Histoire de...

Un rapide passage dehors et une discussion avec des gentils Hollandais (qui sont globalement tous adorables, mais trop grands pour une visibilité optimale sur les pistes de danse malheureusement) nous confirme que les deux Irlandais de Bicep sont en train de tout déchirer dans la petite salle. C'est parti ! Je ne les ai jamais vu mais ce titre là : 



A suffi à me rendre fan. Et je ne suis vraiment pas déçue ! Certainement le meilleur moment musical de tout ce week-end. C'est incroyablement dansant, disco, techno, garage, house... Tout à la fois, si savamment mixé. Chaque track est une perle que l'on semble connaître mais en moins bien. Tout est magnifié et le sound-system ultra qualitatif doit jouer.
La foule s'est dissipée, il y a de la place pour danser, les gens sont heureux, échangent des regards entendus à chaque variation de rythme du type "ouaaaaaaah" ou "they're totally killing me" ou "maaaaaan", c'est beau, c'est le final parfait. Leur "Vision of Love" nous achève et un tout petit rappel plus tard c'est déjà fini... Tristesse !

Et en plus ils sont sympas...

Je rentre me coucher, avec des acouphènes, enfin ! Merci ADE, la prochaine fois, je visiterai, promis. ET je prendrai mon lundi, promis...


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