lundi 23 décembre 2013

Typologie des invités au repas de Noël


Et comment les gérer


Noël est imminent mais comme tous les ans, je bénéficie d’un entraînement grâce à un anniversaire familial très proche de la date fatidique. C’est exactement la même chose sauf que tous les cadeaux sont pour la même personne. Le sapin est déjà là, tout le monde est bien habillé, on boit du champagne et on discute avec des gens à qui on ne sait pas quoi dire. Voici donc une petite typologie des invités classiques de Noël, de la maîtresse de maison à la pièce lointaine rapportée.

1.     La maîtresse de maison

Quoi ? Oui j’emploie le féminin. Bon, la maîtresse de maison, c’est peut-être votre mère ou votre sœur, voire belle-sœur, c’est peut-être aussi quelqu’un d’étranger car vous êtes la pièce rapportée qui n’a pas de famille. Peu importe, la maîtresse de maison se comportera de la même manière qui qu’elle soit, c’est-à-dire de manière affairée. Elle a peu de temps à consacrer à tous ses invités, est debout depuis très tôt ce matin et a la pression car c’est le repas de sa vie (de l’année). Mieux vaut éviter de la réclamer en disant « profite un peu Géraldine, reste avec nous voyons », vous êtes sûr qu’elle crachera dans votre assiette. C’est SON truc, elle le fait jusqu’au bout, pour VOUS et elle reste dans la CUISINE et tu la fermes !



À faire :
-       servir les boissons en lui faisant un clin d’œil genre « je m’occupe de ça bébé » ;
-       lui proposer UNE FOIS de l’aide et respecter son refus ;
-       demander à être resservi en se léchant les babines ;
-       s’extasier sur la table.

2.     La vieille personne

Votre grand-mère, votre tante ou la voisine qui n’a pas de famille, peu importe, la vieille personne est fidèle à son comportement. On peut cependant distinguer deux sous-profils : l’émotive et l’aigrie. L’émotive, c’est simple, un rien lui fait monter les larmes aux yeux, son cadeau, votre tendre regard, la coupe de champagne… Elle passera la soirée à se remémorer des souvenirs et à vous complimenter sur votre tenue et à dire qu’elle vous aime. L’aigrie, c’est tout l’inverse, c’est vous qu’elle va finir par faire pleurer, le champagne n’est pas frais, « tu n’as pas un peu grossi ? » ou encore « ohlala t’as toujours pas arrêté de fumer » ?

À faire version émotive :

-       renchérir sur les souvenirs ;
-       retourner les compliments ;
-       l’enlacer entre chaque repas ;
-       en somme, encourager son émotion, c’est si mignon !

À faire version aigrie :
-       lui resservir du vin de manière soutenue pour la détendre ;
-       lui caresser tendrement la joue en souriant genre « tu n’iras jamais mieux mamie, c’est trop tard, mais moi je vais très bien et je te plains » ;
-       la provoquer pour rigoler genre « je pense que je suis lesbienne » (faire attention si une vieille émotive se trouve également au dîner).

3.     Le(s) parent(s)

Maman ou papa ou les deux (et oui ça existe encore !), cette personne a ramené son mioche. Si d’autres enfants sont présents, ça facilite son travail car ils s’occuperont entre eux mais dans le cas où la progéniture est isolée, l’attention du parent peut être monopolisée.

À faire :
-       ramener son iPad.

4.     La pièce rapportée

Amie, voisin ou ex belle-sœur-que-vous-aimiez-bien-et-votre-frère-n’est-pas-là, il arrive parfois qu’une personne étrangère à tout lien de filiation soit présente à la table. Les mœurs évoluant, elle ne devrait pas se sentir très gênée mais on ne sait jamais, mieux vaut la mettre à l’aise et bien l’incorporer dans la mayonnaise (surtout si c’est vous qui l’avez ramenée !). Elle se montrera en général très serviable, comme pour justifier son invitation, discrète et diplomate genre l’avocat du diable.

À faire :
-       savoir changer de sujet quand ça fait plus de 30 minutes que mamie parle d’un truc qu’elle ne peut pas connaître ;
-       s’intéresser à sa famille car ne pas oser demander pourquoi elle est seule ce soir serait trop gros (se renseigner avant pour voir si tout le monde n’est pas mort, ça risquerait de plomber l’ambiance) ;
-       penser à un petit cadeau. Idées : une petite plante, un mug avec son nom, des chaussettes en laine, un bon pour revenir quand elle veut…


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À éviter pour vous-même :

-       manger le midi ;
-       lancer le débat « bon alors on les ouvre ce soir ou demain ? », vous savez très bien quelles sont les habitudes de votre famille, assez de polémique pour ce soir ;
-       parler politique, je ne connais aucune famille dont tous les membres sont d’accord ;
-       mettre un statut Facebook comme « Noyeux Joël » ou poster sa bouffe sur Instagram, de toutes façons les téléphones à table, ce n’est pas élégant.


     






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