jeudi 12 décembre 2013

Qui doit-on être ? Vol. 2

Je me suis déjà demandé s'il était préférable de suivre sa voie "normale" ou bien d'empoigner ses couilles et de tout plaquer... Dialogue de sourds avec moi-même ici. Aujourd'hui je m'interroge sur la notion de bonheur, intimement liée avec la question précédente. Bien sûr, je prends comme exemple direct mon entourage et moi-même, mais j'essaye d'étendre la réflexion jusqu'à vous mes petits lecteurs et j'arrive donc à la formulation "suis-je heureux ?" plus simple et efficace que "sommes-nous heureux ?", bref vous avez compris.

Question existentielle numéro 2 : suis-je heureux ?

Encore une fois, tout le monde ne se pose pas cette question. Et le fait de ne pas se la poser rend sûrement plus heureux. Mais la question sous-jacente est : "avons-nous envie d'être heureux ?", car nous sommes tous plus ou moins masochistes. Peut-être que le fait de se la poser traduit une quête de malheur. L'envie de soulever des problèmes qui n'apparaissent pas comme évidents est bien le signe d'une non satisfaction de notre normalité.



Pour le bonheur : normal ? Ben oui je suis normal. C'est pas grave on est pas dans un roman russe du 19e siècle et la vie n'est pas un long fleuve tranquille mais j'ai de bonnes rames, quand elles se cassent je les répare et je cherche pas à m'en acheter des plus performantes pourquoi tout changer quand on arrive à avancer comme ça ? Le mieux est l'ennemi du bien non ? Cette expression est totalement vraie c'est toujours en cherchant mieux qu'on trouve la merde c'est comme dans les films y'a toujours une fouine qui veut tout comprendre et pourquoi ci et pourquoi ça mais POURQUOI tu te poses tant de questions ? En général ce personnage meurt ou découvre un truc horrible. Bon ok y'aurait plus de bons films si les personnages se posaient pas de questions enfin y'a quand même de bons films catastrophes où tout est clair ou alors c'est le spectateur qui a le choix de se poser des questions plus poussées mais moi je m'en fous je regarde ça pour me divertir pas pour tergiverser. Sinon je me suis un peu égaré mais oui évidemment que je suis heureux je suis pas handicapé j'ai quelques bons amis ça me suffit je galère peut-être mais je mange tous les jours et j'ai des droits et des libertés j'ai une certaine éducation et des sources d'amusement régulières que demander d'autre ? C'est la seule question que je peux vraiment me poser.

Contre le bonheur : la normalité ? Quel ennui. D'où je viens ? Et qui suis-je par rapport au monde ? Je ne sers à rien, juste à remplir des petites cases préparées par la société depuis trop longtemps. Les petites cases évoluent un peu, peut-être mais faut toujours les remplir et les sujets de conversations servent juste à voir si tout le monde a rempli ses cases. Et ton boulot comment ça va et tes amours et ta mère elle va bien et ton emménagement et tu pars en vacances et t'as vu le nouvel iPhone ? Ce serait tellement plus intéressant si on s'interrogeait réellement sur des vrais trucs comme l'origine de nos maux enfouis et sur la signification de certains comportements imprévisibles heureusement c'est possible avec quelques personnes mais je les compte sur un doigt quoi les autres sont dans leur moule et s'y complaisent tout en se plaignant de leur vernis écaillé de leur mycose ou de leur carte navigo. Mais c'est quoi le bonheur c'est ça la vraie question oui c'est tellement subjectif c'est quoi le point à atteindre ?


Ma grand-mère m'a dit un jour : "Le bonheur n'est pas une destination. Le bonheur est le chemin."

Ça résume pas tout mais ça aide quand même... Peut-être à se poser moins de questions.

Comptoir Général
"Si tu veux je peux essayer de te guérir"
et
"Je lui mets du sel dans la gueule"


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire