lundi 16 décembre 2013

Décodeur à filles : guide d’interprétation



Dans de nombreuses situations, la femelle exprime quelque chose en disant autre chose. Cela paraît simple dans son petit cerveau mais le gros cerveau du mâle reçoit l’information première généralement sans l’analyser. Et qui sommes-nous pour le blâmer ! Après tout, pourquoi ne pas être claire et dire les choses sans détour ? Enfin si c’était aussi simple, ce serait moins amusant, ce blog n’existerait pas, les disputes n’auraient jamais lieu et le bon sexe d’après dispute non plus. Alors ces incompréhensions ont quelques bons côtés. Je tiens à préciser que le mâle peut également se plaire à jouer au jeu des devinettes, mais c’est plus rare.
Voici une esquisse des règles de ce jeu des devinettes, à destination des hommes.


Niveau 1 : la réponse à la question quotidienne « Ça va ? ».
Difficulté d’interprétation : faible.

Edwige (oui, pourquoi pas Edwige) répondra souvent de manière positive, même si ça ne va pas totalement, elle attend de vous un « T’es sûre ? Ça n’a pas l’air d’aller » et là, peut-être qu’elle commencera à se plaindre.


Typologie des réponses douteuses :

-       La répétition : « Oui oui. », ce qui veut dire : « Non et c’est à cause de toi mais tu ne dois sûrement pas t’en être rendu compte, tu ne remarques jamais rien de toutes façons » ou alors « Non et je t’ai déjà dit ce qui n’allait pas mais tu ne t’en souviens pas comme d’habitude ».
-       L’hésitation : « Oui » accompagné d’un haussement d’épaule, ce qui veut dire « Bof, si tu me prenais dans tes bras ça irait mieux ». L’hésitation est plus synonyme de tristesse ou déception que de colère.
-       L’ironie : « Oh oui super ! », ce qui veut dire que vous allez en prendre plein la gueule.

Note : il est possible que vous ayez interprété correctement la réponse mais que vous n’ayez pas envie de rentrer dans son jeu, c’est tout à votre honneur et à votre risque mais (à moins que vous ayez vraiment fait une connerie), soyez clair dans votre manigance, ne faites pas l’idiot, c’est elle qui se sentira con.


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Niveau 2 : les tergiversations autour de son physique.
Difficulté d’interprétation : de faible à subtile.

Edwige a beau avoir un corps de rêve, elle vous sollicite souvent pour le confirmer, parfois de manière détaillée. Et ça ne veut pas toujours dire qu’elle veut être rassurée sur son non-régime.

Typologie des questions douteuses :

-       L’interrogatoire : « Tu les trouves jolies mes fesses ? », ce qui veut évidemment dire qu’elle cherche un compliment. Prenez les devants en vous extasiant sur d’autres parties de son corps « le plus sexy que vous ayez jamais vu ». Le « oui, à mes yeux ce sont les plus jolies » ne marchera pas, Edwige vous dira « comment ça À TES YEUX ? ».
-       Le classique : « J’ai grossi non ? », qui est périlleux car si Edwige a réellement grossi, elle pourra vous reprocher de ne rien remarquer (oui, c’est compliqué). Une réponse facile : « Peut-être un peu de la poitrine non ? ».
-       La suggestion : « Comment tu trouves mes nouveaux sous-vêtements ? », ce qui veut dire « Pourquoi n’es tu pas déjà en érection ? Saute moi dessus ! ».

Quoi de mieux que cette magnifique scène culte du film « Le Mépris » pour illustrer ces questions féminines existentielles ?

Niveau 3 : les questions pièges.
Difficulté d’interprétation : forte.

Edwige est une coquine et vous connaît bien. 

Typologie des écueils à flairer : 

-       La date : « Tu fais quoi le 21 ? », peut vouloir dire « On a un truc de prévu depuis deux mois, je suis sûre que t’as oublié » ou alors c’est peut-être son anniversaire.
-       La fille : « C’est qui Pétunia Ross ? », doit vouloir dire qu’elle a repéré une interaction sur un réseau social. Mais elle peut tout autant vous faire croire qu’elle a vu quelque chose parce qu’elle est en mal de disputes et de sensations fortes. Son air inquisiteur est forcément à prendre à la légère. Tout air paniqué de votre part sera utilisé contre vous.
-       Les vacances : « Et pour Pâques t’as prévu quoi ? », veut dire : « J’espère que tu as déjà booké un week-end en amoureux ! ».

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Niveau 4 : le sexe.
Difficulté d’interprétation : subtile.

La difficulté d’interprétation dépend de votre aisance sur le sujet. Si vous n’avez aucun souci à en parler, vous pouvez prendre le temps d’analyser le degré de profondeur de la question qu’Edwige vient de vous poser. Si vous avez tendance à être gêné, vous n’aurez pas l’audace de tout interpréter.

Typologie des détournements possibles : 

-       Les ex : « T’as couché avec beaucoup de filles toi ? », veut dire : « Est-ce que je suis ton meilleur coup ? ».
-       Les rôles : « J’aime bien quand tu me serres comme ça », veut dire : « Domine-moi ! ».
-       L’épilation : « Je suis allée chez l’esthéticienne aujourd’hui ! », veut dire : « Lèche-moi ! »


Cette liste est non-exhaustive bien sûr, il y a autant de filles que de lectures et autant de lectures que d’heures de la journée multipliées par le nombre de filles. Si vous en voyez d’autres, n’hésitez pas à nous en faire part. Ça ne diminuera pas le nombre de disputes, ça aura plutôt tendance à les faciliter mais c’est bon pour la santé ! 

La poésie du RER



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