Waouh. C’était ma première. Et de loin, mon plus beau
souvenir teufiste depuis la Fête Otto10.
La 75021 prend place au 6b, à Saint-Denis, "lieu de création et de diffusion" géant logé
dans un immeuble surdimensionné en béton. La 75021 se dit arrondissement
éphémère, si seulement il pouvait ne pas l’être !
via |
Cet arrondissement magique n’a plus à faire sa réputation,
et la foule qui s’y est rendue ce samedi après-midi en atteste. Nous faisions
partie des 50 heureux derniers à pouvoir accéder à la queue. Une queue de 1h30
au soleil, dans une ambiance déjà joviale, malgré quelques petits renards qui
sautaient les barrières. Peu importe l’attente, le jeu en valait clairement la
chandelle. Pas moins de 5 ambiances différentes étaient proposées : un extérieur
ensoleillé avec chaises longues ; une salle en rez-de-chaussée qui oscillait
entre techno expérimentale et extraordinairement mentale ; au premier étage, une
salle à tendance house qui fût le décor de mon premier moment de jouissance
musicale avec cette track
fabriquée pour nous et ces rayons de soleil qui
pénétraient les vitres, puis une grande salle très techno, brute, moite et
constante et enfin, un petit espace où prenaient place des tournantes de
ping-pong. Mais que demande le peuple ? Ah si, de ne jamais attendre aux
toilettes, de ne jamais attendre au bar pour avoir du punch pas cher et
délicieux, une sécu souriante et pas chiante et un public… un Public avec un
grand P aussi.
Ce genre de public qui est là pour partager, sa joie, ses
clopes, sa sueur, ses sourires… Même la poignée d’habituelles personnes qui
font chier ne pouvait pas faire chier, tu n’as pas envie de les ignorer, mais
plutôt de leur montrer. J’ai même rencontré un mec qui m’a dit avoir de
« l’aBH » à revendre. Quoi ? me dis-je. C’est une nouvelle
drogue de synthèse ? Il sourit face à mon air inquisiteur et me répondit
simplement « non, c’est de la Bonne Humeur », il m’enlaça et
s’éclipsa. J’ai également rencontré Jacques, le chat en peluche qui se
prélassait sur un transat, il avait l’ai un peu étonné mais était vraiment
sympathique.
Ce groupe de personnes aussi, qui dégageait une énergie si positive que nous nous sommes arrêtés sur le champ pour passer une heure à discuter, parce qu’il le fallait. Tout était beau et simple, spontané et enlevé.
Jacques le cat |
Ce groupe de personnes aussi, qui dégageait une énergie si positive que nous nous sommes arrêtés sur le champ pour passer une heure à discuter, parce qu’il le fallait. Tout était beau et simple, spontané et enlevé.
Parfois je me demandais « mais dans quel monde
vit-on ? » et puis ensuite je me demandais « mais de quel monde
je parle ? » celui de la 75021 qui est spécialement incroyable ou
bien le monde réel, qui est cruel et ennuyeux ? Quelle est la réalité ?
Pourquoi la vie n’est pas faite ainsi ? Bien sûr, je sais pourquoi mais ce
n’est pas le sujet. J’ai préféré partir quelques temps avant la fin, je pense
que j’avais presque peur d’être trop triste de me séparer de tous mes amis
éphémères (ou pas d’ailleurs) et de cette ambiance si agréable et fluide, comme
à la fin d’une colonie de vacances.
Un train de banlieue futuriste me ramena de façon très moelleuse et confortable jusqu’à Gare du Nord et je déchantai en tombant sur une bagarre très violente entre plusieurs hommes qui se lançaient des meubles en bois les uns sur les autres avec énormément de puissance. Je changeai de trottoir et eu les larmes aux yeux. Dans quel monde vit-on ? C’est bien celui-là, le réel, qui est cruel…
Un train de banlieue futuriste me ramena de façon très moelleuse et confortable jusqu’à Gare du Nord et je déchantai en tombant sur une bagarre très violente entre plusieurs hommes qui se lançaient des meubles en bois les uns sur les autres avec énormément de puissance. Je changeai de trottoir et eu les larmes aux yeux. Dans quel monde vit-on ? C’est bien celui-là, le réel, qui est cruel…
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