mardi 16 octobre 2012

La rue Dénoyez + les danseuses casher + le coucher de soleil


Paris m’a surpris, ça faisait longtemps.


Une ballade forcée dans Belleville (j’avais rien à faire) a suffi à me donner envie d’écrire.
Dimanche, 18h, il a arrêté de pleuvoir, enfin. Je tombe par hasard sur cette rue Dénoyez. 
Très connue qu’on me dit, sauf que moi je connais pas ! Et je tombe des nues. 



La lumière aidant, des milliers de peintures se révèlent à moi, magnifiques. Et pas que ! Des poteaux ornés de jarres fleuries, décorées de collages et couleurs flamboyantes. La 1ère nous explique : «ces poteaux ont été décorés par les habitants du quartier, souhaitant embellir la rue». Génial, ça annonce la couleur justement.


Ça tombe bien, j’ai mon super appareil photo, je le sors mais j’ai plus de batterie. Heureusement le smartphone Pomme fait de superbes photos.

Une odeur de bombe de peinture s’émane de quelques ateliers d’artistes, qu’on dirait clandestins. Des jeunes gens cagoulés font des fresques à l’intérieur.
Et sur les devantures, des saynètes absurdes composées de Barbie et autres poupées hideuses. 

Quelques graffeurs très connus sont passés par là ! Je jure reconnaitre un pochoir de Banksy et deux dessins de Miss Tic sont en vitrine d’un de ces ateliers (une grosse femme signée Mass Toc, drôle).

Mille détails composent cette rue, de la petite phrase choc d’un escroc des mots jusqu’à une pin up aux couleurs de la boite aux lettres qu’elle surplombe, j’ai essayé de tous les attraper, mais le mode HDR ça bouffe la batterie, donc je me retrouve bredouille pour la deuxième fois, ça m'énerve très fort.
Je cherchais, émerveillée, le soutien dans le regard des gens, du style «vous avez vu, c’est incroyable !», mais personne ne semble y être sensible, je me dis que j’ai vraiment l’air d’une touriste, tant pis, je continue à suivre la piste. 

Au bout de la rue, j’entends une musique orientale, la porte d’un restaurant casher s’est ouverte, la musique devient très forte, la porte se referme, elle repasse en étouffé. J'aime cette sensation qu'un univers secret s'échappe de son antre pour quelques secondes. Je reste abasourdie devant la vitrine du restaurant : 3 rondes danseuses de plus de 45 ans se dandinent en mini-jupes roses (pas très traditionnel) autour de tables bondées de familles en train de manger. Déjà je croyais qu'on était dans un quartier chinois et en plus c'est pas l'heure de manger. Bref, je regrette de ne pas avoir les couilles de rentrer et m'asseoir pour observer...

Je bifurque dans une autre rue et tombe sur un coucher de soleil époustouflant, celui qui est gris et rose et plein de reliefs.

Il y a un café, là, enfin une cantine, la cantine de Belleville, qui porte donc bien son nom, je m'y assois et écrit ça.



À retenir pour la prochaine fois : charger la batterie de mon appareil photo et me débarrasser de la timidité qu'il me reste. 














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